Eté : A la piscine de plein air
Oui, au Japon aussi, on trouve des piscines découvertes rigidement, exclusivement, ouvertes en juillet-aout alors que juin, voire mai et septembre, s'y prêteraient tout aussi bien, mais bon, c'est à l'occasion des vacances scolaires, car ce genre d'amusement en plein air, c'est bien entendu pour les enfants voyons ! Mais aah, c'est bien la seule chose à faire dehors pendant les jours de grosse chaleur, des oasis de fraicheur ! Je m'en délecte lorsque je passe l'été ici.
Ici, le complexe de piscines ludiques Dékapathos (en bande circulaire qui tourne animée d'un courant, à vagues, toboggans, seau qui décharge des rafales d'eau, jets...) sur l'ile artificielle de Rokko à Kobé.
Non, ceci n'est pas un camp de réfugiés, ces tentes sont des abris à la journée, des "parasols" locaux si l'on veut, très à la mode dans le pays, facile à monter et très pratiques.
Dans l'eau, parmi les adultes, surtout des papas avec leurs enfants. Je trouve les Japonais bons pères s'occupant bien de leurs enfants les week-end et jours fériés en particulier, car trop absents la semaine.
Moins souvent, des mamans... mais une fois de plus, afin de se protéger du soleil, vêtues de tenues pour le moins surprenantes...
Le tissu mouillé sur la peau, chose qui personnellement m'horripile, ne leur est-il donc pas désagréable ? Probablement moins que le soleil...
Beaucoup d'entre elles, payent l'entrée pour passer leur journée à l'ombre à garder la "tente" (à défaut, la bâche) et le garde manger pour la famille sans même aller dans l'eau.
Nooon, on ne peut pas juger du bonheur des autres mais... je me demande toujours si elles sont heureuses ainsi, ou davantage satisfaites d'avoir accompli convenablement leur rôle...
Les quelques Gaijines (Occidentales) que nous sommes en bikini et lunettes de soleil faisons "tache" par notre décalage avec l'ambiance générale, et les quelques regards masculins se font plus reluqueurs qu'admiratifs !
Qu'il est bon de rentrer dans notre Occident parfois pour nous retrouver en phase avec les gens !
L'un des jacuzzis
Il y avait du monde ce jour-là, les week-ends d'août sont particulièrement bondés. On peut trouver des jours plus calmes.
ANECDOTE
Cette photo illustre bien ma petite anecdote amusante : Les Japonais qualifient les piscines remplies de monde de "imo alaï", littéralement "lavage de pommes de terre" !
En conclusion de cet article :
Et encore, le Japon, une autre manière de vivre, d'être heureux,... et d'aller à la piscine!
Kansaijin
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LA PISCINE PUBLIQUE
Au Japon, durant les vacances scolaires et seulement les vacances scolaires donc, en plein air, il y a bien sur aussi la piscine publique. Alors là c'est une piscine dans dans sa forme la plus basique, soit une grande cavité rectangulaire avec de l'eau dedans. Pas d'espace autour, de pelouse, de jardins, aucune recherche d'atmoshpère, de poésie estivale.. De toute façon, à bien y regarder, il n'y a rien de glamour dans le quotidien des Japonais, et ils le disent d'ailleurs eux-mêmes. Le pratique, le compact, le fonctionnel... dans tous les aspects.
La piscine publique, ou piscine 市営 (chié !) c'est de l'eau, avec du béton... du béton, des revêtements synthétiques, des barricades de métal entre les différents bassins, comme celles des chantiers, des abris désuets, miradors rouillés, pancartes et écritaux d'information, de règlementation et d'interdits, annonces fréquentes de sécurité diffusées par des hauts parleurs, coups de sifflets stridents à chaque heure pour faire sortir tout le monde pour la pause obligatoire de 10mn. Le temps de cette pause écoulé, ce n'est pas "Vous pouvez retourner dans l'eau maintenant", mais "水にお入りください"(Veuillez retourner dans l'eau).
Austérité... Mais moi, l'été, j'ai envie, j'ai besoin d'eau, de m'y plonger, nager. Alors, après maintes errances et mésaventures, j'ai trouvé ma piscine "chiée", la moins mauvaise, pour aller faire quelques longueurs. Elle fait 50m, très propre, et, surtout, un espace est réservé pour les nageurs, un luxe! Certes, culturellement, je n'y suis pas trop à l'aise avec mon bikini au milieu des papas avec leurs enfants, des mamans en gilets mous à capuche, leggings d'eau et short ou jupette par dessus parfois, tout celà de couleur d'une ternitude désolante. Et il y a ces regards masculins reluqueurs malsains. Une fois de plus à contre-courant, je suis quasiment la seule femme, occidentale de surcroit, et je nage la brasse, croisant en gênant des messieurs ne nageant que le crawl, nage nationale semble-t-il! Oui, au Japon, nager siginifie évoluer en crawl. Mais bon.
"Savoir apprécier ce que l'on a" comme on dit souvent, ou "voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide", n'est-ce-pas? Alors je me "pâme dans l'onde" couleur lagon, où dansent les marbrures du soleil, au chant des cigales des grands arbres autour (particularité de cette piscine et raison aussi de mon choix). Parfois, à fleur d'eau, une grande libellule vient se rafraîchir. J'aime nager la tête hors de l'au au rythme des derniers tubes passant à la radio non-stop. J'ai fini par abandonner mon bikini pour un maillot combi-short de compétition. Tiens, aujourd'hui, de l'autre côté, au bassin des enfants, une Gaijine (étrangère), blonde, Russe probablement, toute seule dans son deux pièces rose clair à motifs et à ruban. Elle ressemble à une fleur sur le béton.
Encore des étonnements et mésaventures culturels autour de la piscine
Il y en avait une jolie, au flanc de la montagne, au milieu de la nature, avec une belle vue sur la ville. Un année où nous y étions retournés en famille, nous avons trouvé la porte close. Une femme emmaillottée de plusieurs couches de tissus nous dit "Mes pauvres, la piscine a définitivement fermé", nous donnant le plan d'accès vers une autre avec un grand sourire de Japonaise embarrassée. Derrière, le terrain de tennis de ce centre sportif fonctionnait par 35 degrés humides, où jouaient des femmes emmitoufflées de noir.
Un jour nous arrivons à une autre. "On vient de fermer! parce qu'il a été' trouvé des débris de verre dans le bassin principal, nous sommes désolés" avec un grand sourire de convenance.
Nous y retournons alors plus tard pour profiter du dernier jour d'ouverture de l'année. "Ah non, aujourd'hui, ce n'est pas ouvert au public, il y a des concours de natation".
Je me suis faite siffler plusieurs fois pour différentes raisons par le surveilleant: parce que je voulais nager avec une visière en tissu, ce qui est interdit, alors que d'autres nagent tout habillés, parce que j'avais oublié d'ôter mes tongues au bord du bassin, puis parce qu'à la pause sécurité où tout le monde doit sortir des bassins, je me suis assise sur le bord mes doigts de pieds effleurant la surface de l'eau, une dernière fois, jusqu'à aujourd'hui, parce que je métais arrêtée en bout de longueur pour souffler dans la zone "nageurs"...
Pour terminer, Je ne comprends pas que dans un milieu aussi strict, on puisse emmener d'aussi énormes bouées, matelas, animaux gonflables, qu'on puisse s'envoyer des ballons à 10m atterrissant parfois sur la tête de nageurs... (parce que la piscine fait partie du "royaume des enfants"qu'est cette société peut-être)...que l'on trouve plaisir à pique-niquer des boules de riz Onigiri assis en tailleur à même le béton ou le revêtement synthétique du sol où tout le monde se promène pieds nus, et qu'à l'heure du goûter les mères donnent à leurs enfants des paquets de chips ou crackers gras et salés... et que manger soit aussi permis dans la zone!
Haha, oui, il vaut mieux en rire, vraiment un autre monde ce Japon! "C'est quand même strict hein!" dis-je avec un brin d'humour à l'un des jeunes maitres-nageurs qui m'avait sifflé. Large sourire bronzé sous son chapeau de paille, il me répond "Sumimasèn" (Désolé).
Kansaijin