Osaka : Le plus ancien temple bouddhiste du Japon, le Shitennôji 四天王寺
A quelques pas de la gare du métro si romantiquement nommée : Shitennôji-maé Yûhigaoka (La colline du soleil couchant devant Shitennôji).
Son histoire date d'environ 1400 ans ! Et cela fait de ce complexe de temples bouddhistes le plus ancien du Japon. Cependant, maintes fois reconstruit, il est dommage qu'aucun bâtiment ne soit d'époque et que la jolie tour pagode à 5 niveaux soit faite de béton, mais l'ensemble est joli en rouge et vert, et peut représenter une petite escapade à l'écart des tumultes de la ville. Quelques arbres, un étang à tortues...
C'est le prince Shôtoku (574-622), célèbre pour avoir développé le bouddhisme au Japon, qui en ordonna la construction, non seulement afin de promouvoir cette religion, mais aussi pour apporter protection à l'Etat, ainsi que pour le bien être de la population.
Dans l'odeur grise piquante de la fumée d'encens et le son de gongs, la visite...
Ci dessus, c'est l'une des portes. Pour nous souhaiter la bienvenue et veiller sur notre visite, de part et d'autre, les deux traditionnels gardiens de bois peint, dont le rôle consisterait à dissuader tout mauvais esprit d'entrer dans le temple. Rouge et vert de colère, impressionnants yeux de verre exorbités, leur attitude ne découragerait-elle pas aussi les bons ? Curieux paradoxe au Japon que des visages (souvent des masques aussi) terrifiants servent à éloigner le mal qui semble eux-mêmes les habiter.
L'un ouvrant la bouche est censé prononcer la le son "a", celui de la première lettre de l'alphabet japonais (aussi) : あ, et l'autre le son "m", celui de la dernière : ん, ce qui signifie : toutes les choses de leur début à leur fin, tout l'univers en somme...
La tour pagode à 5 niveaux. On peut même y monter par un raide escalier en colimaçon assez fatigant. Mais en haut, tout est fermé et on ne voit quasiment rien du paysage extérieur :( Histoire de faire un peu de sport donc, et faire piquer un fou rire à vos jambes. En effet, lorsque l'on a les jambes qui tremblent après une descente astreignante à pied, les Japonais disent : Ashi ga walau (J'ai les jambes qui rient). Ce qui m'est arrivé.
Vous trouverez également nombre de moyens originaux et ludiques pour formuler vos souhaits, notamment les écrire sur un petit morceau de papyrus qui ira flotter dans un petit bassin de pierre (interdit de photographier), et d'autres choses comme, par exemple, ce petit Bouddha rieur à qui caresser le ventre pour que cela vous apporte bonheur et prospérité, le dos pour une bonne santé et la... gourde pour vous enrichir, cette grande statue d'un célèbre moine (Kôbô Daishi ou Kûkai, connu pour sa bienveillance), devant qui vous agiterez une tige de fer plantée dans le sol ce qui fera vibrer une corde qui vous reliera à lui, un petit volant de bateau que vous pourrez faire tourner, ce qui équivaudra à une prière que vous êtes incapable, ou avez la flemme, de formuler oralement...
*Notez sur la 2e photo, le garçon qui porte un sac de femme, celui de sa copine. C'est l'un des aspects les plus visibles de la galanterie japonaise !
Et autour, d'autres bâtiments...
Même si Shitennoji ne fait pas partie des sites "à voir absolument", c'est un endroit bien sympathique à Osaka.
Kansaijin
Auteure du livre : Une année de ma vie au Japon
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Une année de ma vie au Japon - Mon exil
Ce fut pour Anna Fujimoto comme une intuition, une évidence, elle voulait faire sa vie au Japon. Voici donc une année...
http://www.edilivre.com/une-annee-de-ma-vie-au-japon-mon-exil-anna-fujimoto.html