Préf. de Shiga : Ômihatchiman 近江八幡
Ômihachiman est une petite ville de l'époque Edo (1603-1867) à une demi-heure environ de Kyôto en train express, à l'est de l'immense lac Biwa. Il ne faut pas céder à la déception lorsque l'on débarque dans cette gare ordinaire moderno-désuète comme toutes les petites gares japonaises de province, entourées de béton fatigué flanqué de quelques néons... 10 minutes de bus suffisent pour nous emmener jusqu'à ces vieux quartiers à l'atmosphère pleine de charme et de poésie. On emprunte d'abord la rue Shinmatchi bordée de grandes demeures de bois ayant appartenu à ces célèbres riches marchands d'Ômi, les Ômi-shônin 近江商人.
Puis, le canal, merveilleux canal digne d'une scène du film "Rêves" d'Akira Kurosawa, bordé de verdure fraîche où le soleil joue à cache-cache. De vieilles maisons traditionnelles d'époque, chemins au bord de l'eau, petits ponts... On y tourne même des films historiques.
TOUR EN BARQUE DE 80 MINUTES DANS LES MARECAGES
Puis ce tour en barque au milieu des marécages sauvages reliés au lac Biwa, où frissonnent les roseaux au vent léger, chantent des oiseaux inconnus, au clapotis de l'eau. Ca et là un héron, une tortue, un serpent ! et... non, pas de crododiles ! déçus ?
Pour les amoureux de la nature comme moi, une très belle expérience à juste un petit détour de Kyôto !
Photo 3 : Une barque remplie d'hommes... et nous étions une barque remplie de femmes ! C'est ainsi que s'organise implicitement la société japonaise. On préfère généralement voyager avec des personnes du même s;xe que soi ; on serait plus à l'aise, partageant davantage de points communs... Autant dire que cette prédilection est très dure à vivre pour un(e) Occidental(e) marié(e) à un(e) Japonais(e) !
☆William Merrell Vories, un très célèbre Gaijin (étranger occidental)
En tant que Gaijine résidente au Japon, je ne peux ne pas être touchée par le destin de cet Américain qui, à 24 ans, débarqua seul, un matin de février 1905, solitaire et désemparé sur le quai froid et venteux de la petite gare de campagne d'Ômihachiman. Fervent chrétien, il écrivit ce jour-là dans ses mémoires : "C'est Dieu qui m'envoie ici, et je ne bougerai jamais tant qu'il ne me le demande pas". Et...bien plus tard, il prit la nationalité japonaise et y passa finalement toute sa vie, considérant la petite ville comme le centre du monde !
Il y enseigna d'abord l'anglais, puis la bible, fit construire, grâce à sa formation d'architecte, des bâtiments de type occidental, à Ômihachiman, au Japon, et même jusqu'en Chine et en Corée. Il fit aussi bâtir un sanatorium et fonda, avec deux frères japonais l'entreprise Omi Brotherhood vendant et produisant des produits de soins au menthol, Mentholatum ou Mentum que nous utilisons encore très souvent au Japon. Regardez parmi vos déos, beaumes, crèmes... si vous ne trouvez pas cette enseigne ronde avec la petite fille au chapeau d'infirmière ou le petit garçon avec le chapeau à plume...! Merrel avait pour philosophie de ne posséder aucun bien personnel et fut très admiré pour cela aussi.
Pour en savoir plus, voici un lien (anglais)
William Merrell Vories Library|Life story and the achievements of each field work of W.M.Vories
Life story and the achievements of each field work of W.M.Vories
Ômihachiman, autant dire que je suis... sous le charme !
Kansaijin
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Une année de ma vie au Japon - Mon exil
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