Hokkaïdo : Le Shikotsuko 支笏湖, lac aux eaux les plus claires du Japon!
Il est situé dans la partie sud-ouest de l'île, à 40mn en voiture de l'aéroport de Chitosé, et le double de temps de la ville de Sapporo. Des bus irréguliers selon les jours, les saisons, assurent également la liaison. Se renseigner à l'office du tourisme. Au bout d'une longue route à travers les forêts vertes et profondes où c'est un délice de rouler les fenêtres ouvertes, le voilà!
Il s'agit d'un cratère volcanique formé il y a environ 40 000 ans. Ce lac ne gèlerait pas l'hiver malgré les températures pouvant atteindre plus de -20 degrés. Cela est du à son environnement oligotrophe, c'est à dire riche en oxygène et pauvre en bactéries, une caractéristique des lacs profonds et limpides. En effet, la profondeur du Shikotsuko atteint jusqu'à 363 mètres et ses eaux sont considérées comme les plus claires de tout le pays avec une visibilité jusqu'à 25 mètres de profondeur.
Il est beau, le Shikotsuko, entouré de sa chaine de montagnes volcaniques, avec son étrange sommet en forme de pudding démoulé (sur la première photo ci-dessus), qui fait office, lui aussi, de bouchon de volcan. Il parait que ce serein paysage ne serait pas à l'abri d'exploser à tout moment!
☆Nous étions venus, en fait, pour faire du canoë kayak, car je rêvais d'en faire à Hokkaïdo, et l'endroit en proposait non loin de l'aéroport. Pour 7000 yen par personne avec guide, j'imaginais un long parcours près des berges du lac, en communion avec de magnifiques paysages, suspendus sur l'eau la plus claire du Japon avec quelques éclaircissements sur la faune, la flore... Que nénni! Et ce fut ma plus grande déception de ce beau voyage à Hokkaïdo. Au bord de cette rivière adjascente au lac (ci-dessous), d'abord un quart d'heure d'explications techniques debout rames à la main. Ensuite deux allers-retours sur ces environ 200 mètres avec mise en pratique des techniques d'évolution en canoë, tourner à droite, à gauche, sur soi-même, en avant, tourner autour d'une branche de bouleau mort coulé pointant à la surface de l'eau, s'arrêter pour que le guide nous prenne en photo (de mauvaise qualité) à chacune de nos actions, s'arrêter encore des éternités pour essayer de trouver de mini-crevettes transparentes, quelques petits poissons grisâtres, (pour passer le temps?)... Et c'est tout! L'impression d'avoir passé malgré moi ma première étoile de Kayak! Bon, le jeune guide musclé et bronzé était sympa, il a fait son travail, et expliqué que les bouleaux tombés dans l'eau restaient ainsi tels quels de nombreuses années car ne pourrissaient pas en raison de cet environnement très pauvre en bactéries... Voilà, je peux dire maintenant que j'ai mis mes fesses dans un canoë à Hokkaïdo, la preuve en photos! Pour 7000 yen, 14000 (130 euros) si vous êtes à deux, je suis restée sévèrement sur ma faim, mais cela ne surprenait aucunement les Japonais qui semblaient satisfaits et en avoir eu pour leur argent. Oui, au Japon "un tour en Kayak" ne s'appréhende pas non plus de la même façon qu'en Occident... J'en aurai probablement mieux profité et pour beaucoup moins cher avec un tour sur l'un de ces pédalos-cygnes à 2000 yen l'heure pour 4, ou un tour du lac en gros bateau... Dommage.
"Les eaux les plus claires du Japon", objectivement, scientifiquement, ce serait prouvé, et, oui, claires, elles le sont, mais, moi qui m'imaginais avec une fois de plus ce slogan touristique raccoleur, qu'elle serait si transparente que les bateaux allaient sembler flotter dans l'air... Bref, rien d'extraordinaire à en rester subjugué!
J'ai malgré tout apprécié le site, un beau paysage d'une fraîcheur agréable, avec quelques petites terrasses dans l'herbe où manger, sur le pouce, ou déguster une épaisse crème glacée au bon lait de Hokkaïdo. Ce que j'ai préféré, c'était me promener le long de cette petite plage sauvage accessible à gauche, après la route de promenade macadamisée, m'asseoir sous les arbres au léger vent frais sur fond de clapotis de petites vagues... dans ce paysage qui n'a pas changé depuis la nuit des temps, et gratuitement!
Kansaijin
☆Photos petites, oui, mais il suffit de cliquer dessus pour un diaporama en grand!
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Une année de ma vie au Japon - Mon exil
Très beau livre 01/04/14 L'exil d'une Française au Japon mariée à un homme Japonais. Mon quotidien à travers les mois de l'année, au rythme des saisons, mes rencontres, mes émerveillements, ...
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