Le potiron japonais KABOTCHA et ses préparations les plus simples

Publié le par Kansaijin

Le potiron japonais KABOTCHA et ses préparations les plus simples

Je n'avais jamais mangé, et même rarement vu, de potiron ou de citrouille en France, et c'est au Japon que j'y ai goûté pour la première fois! En effet, difficile de passer à côté ici, car c'est un légume populaire très consommé dans le pays tout au long de l'année. Mais le Kabotcha japonais est très particulier. il est d'abord vert, pas trop gros (généralement dans les 20cm de diamètre), et de forme un peu plate. Son goût est assez fruité sucré, et sa chair a la consistance du marron glacé. Il existe une infinité de recettes, aussi bien en plat principal qu'en dessert, où il apporte sa chaleureuse et lumineuse couleur orange. Voici mes préparations les plus simples.

☆Coupé en lamelles fines et poëlé, il accompagne bien viande et poisson. D'ailleurs, les Japonais le mangent beaucoup de cette façon aussi sur le barbecue, au milieu de leurs morceaux de viande de la même taille. On peut mettre ces lamelles aussi, avec des lardons frits dans une bonne salade verte.

☆En soupe veloutée avec ou sans crème, simple ou avec d'autres légumes...

☆En salade avec des feuilles de céléris branches, des oignons coupés fin et une vinaigrette à la crème. Dans ce cas, je le coupe en lamelles, comme pour le potiron à la poële et le mets 5mn au micro-ondes avant de le mélanger aux autres ingrédients.

 

☆KABOTCHA NO NIMONO (Kabotcha mijoté dans son bouillon)

Morceaux de potiron japonais mijotés

Morceaux de potiron japonais mijotés

C'est une de mes recettes japonaises préférées. Pour 4 personnes, il faut:

1 Kabotcha- 1,2 litres de Dashi (bouillon de poisson ou d'algues - 2càs de sucre - 2càs de Mirin (saké de cuisine) - 2càs de Shôyû (sauce soja) - 1 petite cà café de sel

Laver, couper le Kabocha, enlever les graines et le découper en morceaux de 3cm sur 2 environ. Laisser la peau pour ne pas que ces morceaux se détériorent à la cuisson, mais couper un peu les arrêtes et éplucher un peu derrière au milieu.

Afin d'en oter l'amertume et optimiser leur goût, faire bouillir ces morceaux une à deux minutes dans de l'eau et les égoutter.

Faire le Dashi en faisant infuser quelques minutes dans 1,2 litres d'eau bouillante un sachet de bonite séchée, ou un gros morceau d'algue Kombu préalabrement lavé. Le verser dans une grande casserole, et ajouter le sucre, le Mirin, le Shôyû et le sel. Y ajouter les morceaux de Kabotcha et faire bouillir. A ébullition, baisser le feu et faire mijoter couvert à feu doux jusqu'à ce que la chair du potiron soit tendre. On peut servir ce plat chaud ou froid, dans son jus de cuisson (je préfère) ou non. Il se conserve très bien deux ou trois jours au réfrigérateur.

 

NB: Le Kabocha cru est très dur et difficile à couper. Au Japon, il se vend en principe coupé en deux. Là, il suffit de le caler d'abord côté chair sur la planche et utiliser un très grand couteau sur lequel des deux mains on presse dans un mouvement droite-gauche. Pour faire des morceaux plus petits, coucher et caler aussi les gros sur le côté et procéder de la même manière. Sinon, pour faciliter la tâche, on peut les faire cuire une 30aine de secondes au micro-ondes

Voilà, et le potiron Kabotcha est aussi tout à son honneur pendant la période d'Halloween, où il devient décorations et gâteaux. Un grand classique: notre Mont Blanc (très populaire au Japon depuis longtemps) orange, où le marron est remplacé par du potiron.

Après, en option, on peut trouver, surtout dans les campagnes:

-ce que les Japonais appellent: "Peanuts Kabocha" de par sa forme de grosse cacahuète d'environ 30cm de haut (tout de même), avec sa texture très subtile qui donne des veloutés à tomber! C'est pour cette raison qu'en anglais, on l'appelle "butternut squash" et en français "doux-beurre"!

La galère pour le couper en deux de cette façon! C'était pour vous montrer. C'est rigolo, les pépins juste dans la partie bombée!La galère pour le couper en deux de cette façon! C'était pour vous montrer. C'est rigolo, les pépins juste dans la partie bombée!

La galère pour le couper en deux de cette façon! C'était pour vous montrer. C'est rigolo, les pépins juste dans la partie bombée!

-le Sômèn Kabotcha, jaune, qui fait référence aux nouilles japonaises Sômèn, parce que, et c'est étonnant, après l'avoir cuit, sa chair se détache en forme de nouilles, qu'on peut manger en salade, ou comme des Sômèn, trempées dans la Tsuyu (sauce bouillon dans laquelle on trempe ces nouilles). Le goût est très très léger. Pour le préparer, il s'agit de le couper en crosses tranches, d'enlever les pépins et de le faire cuire dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'il soit tendre. Mettre ces tranches dans un bol d'eau froide et, à l'aide de baguettes ou des doigts, détacher les Sômèn!

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Bon, alors, à vos Kabotchas!

Kansaijin

Le potiron japonais KABOTCHA et ses préparations les plus simples

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Publié dans À boire & à manger

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M
Oh! Je regarde régulièrement, j'ai flâné avec vous sur la promenade du temple Kiyomizu au sanctuaire Yasaka. C'est vrai que chaque fois que nous sommes allés à Kyoto nous avons fait et refait cette promenade.<br /> Pour les courges spaghettis la dernière fois que nous les avons préparés c'était en gratin , comme un gratin de pâtes.
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K
En gratint!!? Je n'aurais jamais pensé à ça! Surprenant!
M
Lorsque je suis venu pour la 1ère fois au Japon (juin 2000) j'avoue que je fus étonné de trouver des potirons dans l'alimentation japonaise.<br /> En France, enfin chez moi à Fontenay, nous consommons pas de courges comme les potimarrons en soupe ou en purée ou des patissons en gratin. Nous avons mais plus rarement mangé des courges spaghettis et des butternuts . Toutes ces courges nous les trouvons chez notre maraicher bio du marché de la ville.<br /> J'essaierai d'adapter une recette japonaise cet hiver.<br /> Je profite de ce post pour dire que j'ai assisté à la Maison de la Culture du Japon à Paris (http://www.mcjp.fr/ ) à une conférence de Françoise Moréchand-Nagataki intitulée Japon pays si fort et si fragile. Très impressionnante cette dame de 81 ans, elle nous déroule 50 ans de sa vie au Japon avec force digressions et en apostrophant son mari japonais. Mais vous la connaissez surement.<br /> Cordialement
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K
Oh Michel, ça fait longtemps! Ouiii, Morechand san, elle est connue! Déjà 81 ans?! Ah bon, ça s'appelle les "courges spaghettis, les sômen Kabocha? C'est rigolo! Vous les préparez comment?