Le Mt Takao 高尾山 (Takao san), un bain de nature aux portes de Tokyo et Yokohama!
A seulement une cinquantaine de km du centre de Tokyo et de Yokohama, cette montagne sacrée d'exactement 599 mètres d'altitude offre, "à portée de main", une belle promenade forestière et revivifiante. Ici, le 11 novembre, une des périodes les plus agréables. Les érables Momiji commençaient à peine à rougir.
Arrivée à la gare de Hachiôji 八王子 (Les 8 Princes!) commune sur laquelle se trouve la montagne, un grand Tengu de pierre, cette divinité folklorique protectrice de notre Takao san (高尾山). Je me demande toujours pourquoi ils lui ont fait un si long nez de... Pinocchio?!
Puis, un autre train pour nous conduire à Takao-san Tozan-guchi, proche du départ de l'ascension de la montagne. Sortis de la gare, nous sommes accueillis par le soleil traversant en féérie les feuilles jaunes des arbres Gingko, et l'odeur pestilentielle typique de leurs fruits tombés à terre. En route vers les stations des funiculaires et des télésièges (appelés : Lifto). Nous avons choisi cette dernière option pour monter, car à l'air libre, sans promiscuité, faisant balancer nos jambes dans le vent, un délice!
Station de base du funiculaire avec danseurs pour la fête des feuilles d'automne - Télésiège (Lifto)
Arrivé à la station du haut, on profite d'une vue panoramique sur la plaine de Tokyo et Yokohama.
Vue sur Tokyo à partir de la station d'arrivée du funiculaire. Au loin la tour Sky-tree, 634m, plus haute que la montagne sur laquelle nous nous trouvons, c'est juste incroyable!
Puis, parmi différents chemins menant tout au sommet, le choix se porte classiquement sur celui qui traverse le magnifique temple Yakuô-in 薬王院. Le chemin, d'un kilomètre environ est revêtu et bordé de magasins de souvenirs, restaurants, gargotes, en particulier celles qui vendent des brochettes de Dangos, ces boules de pâte de riz glutineux braisées et trempées dans de la sauce soja sucrée. Moelleux comme de gros chamallows plus lourds, plus denses, un délice de tradition japonaise réconfortant et rempli de nostalgie. Je les adore, et cette odeur appétissante caramélisée salée qui flotte dans l'air humide chargé de feuilles d'automne... irrésistible!
Puis le temple Yakuôin 薬王院, "du Roi de la Médecine"! Par conséquent on peut y faire voeu de bonne santé.
Tengu ailé - Grelots pour fonder une relation pour les amoureux - Divinité qui aide à gagner de l'argent
Le temple Yakuoin avec ses âpres fumées d'encens guérisseuses que les gens se passent sur le haut de leur tête - Un Tengu
Enfin, le sommet, avec sa clairière remplie de gens qui prennent des photos, pique-niquent sur des bâches, et, par ciel dégagé, l'une des 100 plus belles vues sur le mont Fuji!
Pour redescendre, on peut revenir aux stations de funiculaires et de télésièges par un autre chemin, ou opter pour l'un des sentiers forestiers jusqu'en bas, ce que nous avons fait par le No 6, de 3,3 kilomètres, qui longe une rivière, au chant clair de ses eaux. C'est, je crois, le parcours le plus "aventure", et, sur quelques dizaines de mètres, il s'agit même de marcher DANS la rivière, évoluant de pierre mouillée en pierre mouillée...
☆Attention aux vipères en saison, qui peuvent se confondre avec l'une de ces racines d'arbres striant le chemin. Et, peut-être aurez vous une rare chance d'apercevoir un Musasagi, l'un de ces écureuils volants caractéristiques de la faune locale.
Attention aussi, car ici, tout le long du chemin de terre, "RIEN", ni magasin, ni distributeur de boissons, ni même toilettes, rien, que la nature originelle à son état sauvage.
De retour à la gare, possibilité de se réchauffer dans un Ofuro (bain thermal)! Elle n'est pas belle la vie?
☆Le Tengu (divinité protectrice et chasseur de mauvais esprits) et son long nez... J'ai interrogé plusieurs Japonais à son sujet ; ils n'en savent pas davantage. Un personnage sorti de la nuit des temps intégré à leur culture. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils ne connaissent l'origine de leurs symboles, pratiquant leurs rituels ainsi sans réfléchir, sans sens profond, juste parce-que c'est comme ça, qu'il a toujours été fait ainsi. Et ils critiquent notre cartésianisme "prise de tête", qui nous semble pourtant aller de soi chez tout être instruit et lucide!
☆Une fois de plus, j'ai été fascinée par ces cèdres millénaires, leur hauteur si vertigineuse, et d'où émane une si énorme force de vie... Si bien que j'éprouve toujours le besoin de toucher leur écorce. J'ai envie de m'en imprégner. J'ai visionné, récemment, sur Youtube, un reportage sur le secret des arbres, dans lequel il est dit que ceux-ci formeraient toute une société solidaire communicant entre elle, avec leurs amis, enfants... Et c'est dans cette conscience que je regardais la forêt ce jour-là.
Vous pourrez obtenir, à l'office du tourisme de la gare de Tozan-guchi, une carte des différents chemins pour monter et redescendre de la montagne. Des anglophones se montrent aussi très dévoués pour vous donner les explications nécessaires au choix de votre parcours. Il y en a pour tout type de marcheur. Et l'on peut même se limiter au funiculaire ou aux télésièges sans marcher du tout. Une belle sortie nature depuis Tokyo ou Yokohama.
Bonne promenade!
Kansaijin
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Une année de ma vie au Japon - Mon exil
Ce fut pour Anna Fujimoto comme une intuition, une évidence, elle voulait faire sa vie au Japon. Voici donc une année de son existence au cœur du pays du soleil levant, une drôle de "planète" ...
https://www.edilivre.com/une-annee-de-ma-vie-au-japon-mon-exil-anna-fujimoto.html/
Et voilà mon livre!