Préf. de Kagoshima: Les thermes de Kirishima

Depuis Obi 飫肥, après deux heures environ sur les routes montagnardes du fond de Miyazaki, nous atteignons la préfecture de Kagoshima, la plus méridionale de l'île de Kyushu, et les thermes de Kirishima, (霧島温泉 Kirishima onsèn). Kirishima 霧島, ou l'"île brumeuse". Malgré son appellation, ce n'est pas une île, mais très brumeuse, elle l'était lors de notre arrivée suite aux fortes averses tombées dans la journée. D'amples fumerolles blanches aux légers relents de soufre s'élevant de par l'épaisse forêt couvrant la montagne ajoutaient encore au phénomène.　

Ici se trouve la source mère des thermes, surgie depuis les tréfonds de notre planète, où toute une installation reliée à un réseau de tuyauterie rouillée, capte et achemine les précieuses eaux brûlantes vers les bains des différents hôtels. Je trouve toujours ces scènes étranges, voire inquiétantes dans le genre de centrales nucléaires désaffectées...

Notre hôtel, le Ryokôjin Sansô (lien ci-dessous) probablement le mieux situé et du meilleur rapport qualité-prix... En ouvrant la portière de notre voiture, nous sommes accueillis dans un déluge de hurlement de cigales sans précédent, l'impression de me rapprocher des tropiques, dans un été plus intense encore.

Il surplombe une colline d'où, par ciel dégagé, la vue porte jusqu'au volcan actif Sakurajima derrière un pan de mer. Les chambres possèdent de larges balcons agrémentés de chaises de bois tournées vers ce paysage légendaire, comme le sont les bains publics mixtes au rez de chaussée, ainsi que la terrasse du grand restaurant.

Mention spéciale aussi pour cet établissement en raison de ses bains privatifs à réserver, dans la forêt. Idylliques et comme sortis d'un rêve !

En face de l'entrée, un chemin s'engage dans la forêt, toujours au concert inlassable et entêtant des cigales. Une vingtaine de minutes de marche nous mène...

... jusqu'à un petit belvédère d'où s'offre le spectacle splendide d'une puissante et impétueuse cascade.

Voilà, ce fut Kirishima onsen. Pour être honnête, le village en lui-même n'a pas le charme que peuvent revêtir beaucoup de villes thermales japonaises, où chiller le soir en Yukata, en faisant traîner ses socques de bois, aller boire un verre... Ici, c'est plutôt pour se détendre dans le cadre d'un hôtel ou d'un bain thermal public (renseignez-vous à l'office du tourisme).

Je suis vraiment satisfaite de mon séjour à l'hôtel Ryokôjin, même si l'intérieur, très propre, est plutôt vieillot et la literie dure, au jour d'aujourd'hui (juillet 2020).

Kansaijin