Préf. de Kyôto: Miyama 美山, le village aux toits de chaume

Au coeur de la préfecture de Kyôto, à 1h30 de route de la ville, se love au pied d'une montagne couverte de hauts cyprès, ce beau village préservé aux toits de chaume: Miyama 美山, "les belles montagnes".

J'aime beaucoup son atmosphère campagnarde d'autrefois, avec ses maisons comme celles illustrées dans les contes pour enfants commençant par "Mukashi Mukashi..." (Il y a très longtemps...)

Ce que j'ai particulièrement apprécié aussi: il s'agit d'un site assez touristique, certes, mais vivant. Les gens habitent tout naturellement ces maisons, cultivent leur jardin, certains élèvent même des chèvres.

Le chaume des toits, en japonais KAYABUKI, est renouvelé tous les 20 ans. C'est un gros travail, de plus coûteux. C'est pourquoi cette belle tradition a été abandonnée. Sur la première photo, avant le village, vous verrez les toits de certaines maisons métalliques de la même forme, histoire de préserver une certaine atmosphère, comme souvent dans paysages ruraux japonais aujourd'hui. 

Pour en faire tranquillement le tour, compter une heure environ. Sur le chemin, vous trouverez également le musée folklorique et le petit musée de l'indigo. Plusieurs auberges traditionnelles Minshuku peuvent vous accueillir pour une nuitée avec repas familial en immersion dans la vie du vieux Japon rural. Comme toujours au Japon, chaque saison a ses charmes. Ici, mi-août 2021.

ACCES: C'est assez loin de la ville de Kyoto, 1h30 en voiture donc, entre les forêts de cyprès et les tapis de rizières. Vous pourrez laisser votre véhicule sur un grand parking à 500yen où l'on vous offrira gracieusement une belle carte illustrée du village. Il existe également des bus, que je ne vous conseille pas du tout, trop rares aux connections difficiles. Surtout que l'on a vite fait le tour des lieux.

Faisable à la journée depuis Kobe en 3 heures de route en allée-simple. Après cela dépend du traffic. Par sécurité nous avions passé une nuit à Kyoto, ou les hôtels offrent des prix dérisoires en cette période difficile. Il serait intéressant également de faire de Miyama une étape sur le chemin de la mer du Japon, tout au nord de la préfecture.

Diana, une Française dans le Kansai