Préf. de Hyôgo: Hirafuku 平福 (l'étendue de bonheur!)

Perdue dans la campagne montagneuse aux plaines rizicoles de la préfecture de Hyôgo, voici cette jolie petite ville hors des axes touristiques. Hirafuku fut autrefois prospère grâce à son rôle d'importante étape-relai sur la route "Inaba Kaidô" qui reliait Himéji côté océan Pacifique, à Tottori, bordant la mer du Japon. Aujourd'hui, suite au développment des réseaux et moyens de transport, elle ne reste qu'une curiosité de passage désertée par ses jeunes habitants. Il est agréable de se promener au bord de sa rivière où se reflètent, sagement alignées, les pittoresques maisons d'antan. 

Cette venelle donne sur la rivière. Les murs de bois qui l'entourent sont, comme dans la tradition, enduits de suie afin de les protéger de l'humidité et des insectes. Aussi, mieux vaut éviter de s'y appuyer pour la photo!

Pour ma part, j'ai choisi le bord de l'eau!

Un parmi les arts de recyclage de cannettes de boisson vides, les petits moulins à vent qui papillonnent et scintillent au soleil! Répandus dans le pays, purement décoratifs ou servant d'épouvantails dans les jardins, ils sont particulièrement présents ici, grâce à la passion d'un retraité désireux d'égayer un peu les rues si, un peu trop, calmes de la ville.

En octobre, les feuilles commencent à peine à rougir, et, dans l'air humide de plus en plus froid, le pays est envahi de Kirinsô, ces "herbes girafes" non endémiques, importées inopportunément des Etats-Unis dans les années 60 par le biais d'un quelconque avion ou bateau où se seraient faufilées quelques graines.

Extrêmement vivaces, à en devenir inquiétantes même, elles occupent le moindre terrain, le moindre centimètre de terre possible, les bords des routes, les pots de fleurs, les failles dans le bitume! De manière générale, mal aimées ou carrément détestées des Japonais, je ne les adore pas vraiment, mais apprécie leurs touches jaune solaire sur les paysages en cette saison.

C'est aussi à Hirafuku que le beau et célèbre maître du sabre Miyamoto Musashi (1584-1645), tint son premier duel. Il livra au cours de sa vie plus de 60 combats d'où, à chaque fois, il sortit vainqueur. Il est aussi l'auteur de l'ouvrage Gorin no Shô,  traduit en français sous le titre de Le traité des cinq roues ou Le livre des cinq anneaux.

Voilà, il s'agit ici de la première étape de notre périple weekendien vers le nord de notre préfecture de Hyôgo. A très bientôt pour la suite!

Kansaijin